Une réflexion sur la Rencontre de l’A.R.T du 11 Novembre 2008
Nous avons reçu d’Alessandra Martini, enseignante et amie, une précieuse réflexion après la table ronde sur La narration : un instrument de soin et de bien-être pour celui ou celle qui elle vit une maladie grave et pour ses proches, organisée par l’A.R.T. à l’occasion de la IX Journée Nationale contre la Souffrance Inutile de la Personne Incurable.
Alessandra a souhaité partager sa réflexion avec l'équipe de l'A.R.T et nous a demandé de la publier comme commentaire sur le blog. Nous le faisons avec plaisir.
Ci tengo a scrivere due cosine piccole piccole circa il convegno La narrazione: uno strumento di cura e di benessere per chi vive una malattia grave e per i suoi cari organizzata dall'A.R.T. l'11 Novembre scorso a Piacenza.
E' stata una giornata molto bella, ben costruita e con dei contributi toccanti che hanno lasciato il segno in chi ha ascoltato.
Personalmente, ho sentito direttamente sulla pelle le cose dette e il giorno dopo - 12 Novembre- mi sono trovata a riviverle in una veste un pò diversa.
Infatti il 12 sono stata in pellegrinaggio a Lourdes e -vi sembrerà strano- ma era come se un filo sottile sottile unisse la giornata dell'11 con quella del 12. I concetti, i contenuti, le cose dette, sentite, vissute... erano assolutamente le stesse! Cambiava la forma, ma non la sostanza.
I relatori della giornata
Mi sono resa conto di come il vostro lavoro sia qualcosa di superiore perchè non tratta di carte, dati, cartelle cliniche ma pone al centro l'uomo, nella sua integrità di persona.Je tiens à écrire deux petites réflexions sur la table ronde La narration : un instrument de soin et de bien-être pour celui ou celle qui elle vit une maladie grave et pour ses proches, organisée par l’A.R.T. à Piacenza.
Ce fut une très belle journée, bien construite et avec des interventions touchantes qui ont frappé l’auditoire. J'ai personnellement ressenti profondément, les choses entendues et, le jour suivant, 12 Novembre, je me suis trouvée à les revivre dans un contexte un peu différent.
En effet, le 12 je suis partie en pèlerinage à Lourdes et - cela vous semblera étrange - mais c’est comme si un fil subtil, très subtil, avait uni la journée du 11 novembre avec celle du 12. Les concepts, les contenus, les choses dites, senties, vécues… étaient absolument les mêmes ! Changeait la forme, mais pas la substance. Je me suis alors rendue compte combien votre travail a une valeur supérieure parce qu'il ne s’occupe pas de papiers, de données, de dossiers médicales, mais mets au centre l'homme, dans son intégrité de personne.Si ha a che fare con l'essere umano tutto- nella sua sostanza ed essenza. E sempre l'uomo, visto con gli occhi di un cristiano o di un laico, un essere dotato di un corpo - che si vede- e di uno spirito- non si vede. Se il corpo soffre, perchè malato, lo spirito non starà tanto meglio... e lì intervenite voi (o per chi fa esperienze di fede, può intervenire la spiritualità) ma non a "salvare dalla sofferenza" ma "nella sofferenza" (come dice il caro Don Angelo) a dare una speranza in più a vivere il dolore non con disperazione (o rassegnazione) ma con dignità.C’est l'être humain dans toute dans sa substance et son essence. Il s’agit toujours de l'homme, qu’il soit vu avec les yeux d'un chrétien ou ceux d'un laïque, c’est un être doué d'un corps - qu'on voit - et d'un esprit - qui ne se voit pas. Si le corps souffre, parce que malade, l'esprit n’ira pas beaucoup mieux… et là vous intervenez (ou pour celui qui a l’expérience de la foi, la spiritualité sans doute peut intervenir), mais pas pour " sauver de la souffrance ", mais " dans la souffrance " ; (comme le dit si bien le cher Don Angelo) pour donner un espoir en plus afin de vivre la douleur non pas dans le désespoir (ou dans la résignation) mais dans la dignité.
I ragazzi del Percorso Padì Parole Discrete di Borgo Val di Taro intervenuti alla tavola rotonda
Credo che oggi, purtroppo, la malattia sia un tabù (com'è stato il sesso prima del 68) e il dolore, in tutte le sue forme non debba essere espresso perchè non conforme con tutto quello che abbiamo intorno ed i modelli a cui ci ispiriamo. Come le donne di inizio secolo non potevano manifestare liberamente la propria maternità "il loro pancione" perchè "non stà bene", allo stesso modo, oggi non si può mostrarsi malati "perchè poi chissà la gente cosa dice". Ma non parlarne o fingere che "vada tutto bene" non aiuta e soprattutto non serve a farci stare meglio, anzi! (la famosa pentola a pressione...)Je crois qu'aujourd'hui, malheureusement, la maladie est encore un tabou (comme l’était la sexualité avant 68) et que la douleur, sous toutes ses formes, ne doit pas être manifestée car non conforme avec tout ce que nous avons autour de nous et avec les modèles auxquels nous nous inspirons. De la même façon que les femmes du début du siècle dernier ne pouvaient pas montrer librement leur maternité, " leurs gros ventre ", car « cela ne se faisait pas », de la même manière, on ne peut aujourd'hui se faire voir malades car " qu’est-ce que diront les gens ensuite ". Mais, ne pas en parler, ou feindre que " que tout va bien ", n'aide certainement pas et surtout ne nous permet pas de nous sentir mieux, bien au contraire ! (la fameuse cocotte minute qui risque d’exploser…)
Quindi, alla luce di tutto questo, ritengo che quello che state portando avanti con estrema delicatezza, sia un "andare contro corrente" che vi onora.Con infinito affettoAlessandraA la lumière de tout ceci, je considère donc que l’action que vous développez avec extrême délicatesse est en quelque sorte une façon " d’aller contre courant " qui vous honore.
Avec toute mon affection,
AlessandraL'A.R.T. ringrazia il dott. Carlo Mistraletti per le fotografieL’A.R.T. remercie le dr. Carlo Mistraletti pour les photographies
Nessun commento:
Posta un commento